Comment décliner le Grand Débat national à l’échelle de la 10e circonscription du Rhône ? Pour Thomas Gassilloud, député du Rhône, pas question de partir bille en tête, en lançant des réunions publiques à l’emporte-pièce ! Depuis son élection, l’élu prend soin de consulter, tous les mois, les citoyens de son conseil de circonscription (CDC), en séance publique. C’était de nouveau le cas (le 15e de la mandature), ce jeudi 24 janvier, en mairie de Chaponost. Pour préparer au mieux cette consultation nationale inédite souhaitée par le Président de la République, le CDC s’était déjà déplacé, ce 10 janvier, à la permanence du député, à Saint-Symphorien-sur-Coise, Le comité de rédaction du CDC pour exprimer ses attentes. Depuis, des précisions ont été apportées à l’échelle nationale quant à l’organisation des débats, avant le lancement officiel du Grand Débat le 15 janvier dernier. “Aujourd’hui, il s’agit pour nous de définir notre plan d’action locale, sur la base des attentes locales et du cadre national”, propose Thomas Gassilloud, aux quelques 70 personnes qui ont répondu à son invitation, dans la salle du conseil municipal de Chaponost. Un chiffre prometteur pour les débats à venir !
Après deux réunions de préparation, la déclinaison locale du Grand Débat est lancée !
Réunis jeudi 24 janvier en mairie de Chaponost, le député Thomas Gassilloud et les membres du conseil de circonscription ont finalisé leur plan d’actions pour le Grand Débat national. Neuf réunions publiques sont notamment prévues, en collaboration avec les maires. Un document d’information résumant la démarche a été finalisé au cours de la réunion.
A l’issue de la réunion de Saint-Symphorien-sur-Coise, les membres du CDC avaient une mission : celle d’inciter leur entourage (et leur maire) à s’emparer de ce Grand Débat, pour qu’ils y participent, voire qu’ils organisent leurs propres réunions. A Messimy, deux d’entre eux ont démarché leur maire pour organiser un débat. Même si “tout n’est pas encore très clair”, reconnaît Michel. Aborderons-nous tous les thèmes ou un seul ? Nous nous interrogeons aussi sur le mode d’animation et sur la restitution : on réfléchit à la meilleure méthode, avec deux ou trois secrétaires de séance et six autres pour valider le compte rendu. Mais on craint qu’il n’y ait pas grand monde…” Une autre crainte, le déroulement du débat : “La charte du Grand Débat est très claire et devra être lue en préambule, estime Dominique. On peut demander à des participants d’être les garants de cette charte.”
Présent dans l’assistance, Claude Claron, 1er adjoint à Thurins, annonce lui aussi l’organisation d’une réunion dans sa commune. La mairie a aussi installé un cahier de doléances, pardon, “de propositions citoyennes, corrige l’élu. Mais pour l’instant, zéro proposition…”, regrette-t-il. Le conseil municipal de Duerne a lui aussi décidé d’organiser une réunion ce jeudi 30 janvier.
“De notre côté, nous avons consulté les maires de la circonscription dans la continuité de ce que nous faisons depuis le début du mandat, explique Fabienne Tirtiaux, suppléante. Nous leur avons proposé, s’ils le souhaitaient, de nous associer à eux pour organiser dans leur commune, un débat.” Une dizaine est ainsi prévue. Un flyer (document d’informations) est finalisé de manière collaborative pendant la réunion. Il sera distribué les prochains jours pour communiquer les dates et les horaires des réunions (lire plus bas). Sachant que les restitutions seront transmises “sans filtre” à la commission nationale.
Thomas Gassilloud entend aussi proposer, in fine, “un temps de séminaire” pour synthétiser, ensemble, les restitutions de ces débats : “Ce sera probablement le samedi 9 mars avec les citoyens. Nous avons aussi prévu de partager cette synthèse avec les maires de la circonscription, lors d’un conseil des maires prévu le 22 mars.”
En attendant, le CDC s’interroge sur l’organisation à proprement parler des réunions : thématiques ? multi-thématiques ? Si les premières s’avèrent plus efficaces, Thomas Gassilloud estime que les secondes sont à privilégier “pour que chacun puisse s’exprimer en proximité”. Plus dans le détail, faut-il les organiser en mode collectif avec un animateur ? en mode “groupes de travail” avec un rapporteur ? en mode “métaplan” avec des propositions sur post-it à répartir, selon les thématiques, sur différents tableaux ? Cette dernière solution apparaît pertinente. Dans tous les cas, “il faut être le plus ouvert possible”, insiste Michel, dans l’assistance. “Autant on peut donner la parole à tout le monde si on est vingt, autant il faudra s’adapter si on est davantage”, relève Paul Vivares. “Tout va dépendre de la communication”, poursuit Philippe (Chaponost). Les diverses initiatives seront référencées sur la plateforme officielle sur internet.
Et puis, la grande question : débat ou consultation ? “C’est une consultation” lance quelqu’un dans la salle. “On ne doit pas répondre !” Même “s’il ne s’agit pas d’enregistrer n’importe quoi : il faut des propositions”, poursuit un autre. “Des participants peuvent pourtant avoir des questions”, renchérit une dame. “Le débat peut venir de la salle, suggère le député. L’idéal serait que les participants échangent entre eux.” D’où la nécessité, selon des membres du CDC, d’un animateur “le plus neutre possible”, “compétent avec un talent de modération”, et l’importance des kits de documentation disponibles en téléchargement sur le site internet du Grand Débat. “Animer, c’est un métier. On a donc intérêt d’être en binôme !”, propose un autre. Thomas Gassilloud se montre confiant : “Il faut faire confiance aux gens et en leur capacité à animer un débat quel que soit leur statut, sans forcément faire appel à un tiers professionnel”.
Quant aux restitutions, elles devront être précises. Quelqu’un fait remarquer que l’écrit ne reflète pas les émotions, selon lui “intranscriptibles”. “Il y a la possibilité d’envoyer des vidéos mais j’ai peur, au niveau national, de la capacité à toutes les traiter…”, juge Thomas Gassilloud.
Durant la séance, le projet de flyer présentant la démarche du député, a longuement fait… débat. Les membres du CDC avaient reçu une première version en amont. Le moindre terme employé est analysé, disséqué ; chaque paragraphe fait l’objet de discussions parfois passionnées. “Les gens ne souhaitent pas forcément que leurs propos soient rapportés au mot près, au plus haut sommet de l’Etat, relève une jeune femme. Ce qui est important, en revanche, c’est de souligner qu’aucune intervention ne sera censurée.”
Certains s’interrogent sur la définition du mot “contribution”. Le CDC a souhaité prendre part à ce Grand Débat et ce flyer synthétise son action dans ce cadre. Le site officiel du Grand Débat met à disposition de chacun, des éléments graphiques (logo, etc.) pour promouvoir son débat. Il s’agit là de la démarche du député qui n’est pas exhaustive à l’échelle de la circonscription. Le CDC a lui-même participé à l’organisation de cinq débats publics l’an dernier, sans le moindre esprit partisan. La démarche est ainsi mieux comprise.
Des corrections sont apportées au fil des interventions pour aboutir à sa version finale (ci-jointe). Comme le rapporte le Progrès, Neuf réunions sont prévues en complément des nombreuses autres initiatives citoyennes, “3 en métropole, 3 dans les coteaux et 3 dans les Monts du Lyonnais, commente Fabienne Tirtiaux. Tous les maires concernés seront présents, chacun selon la forme qu’ils souhaitent. On va s’occuper de la communication, de l’animation et des restitutions avec eux.” Outre l’organisation de ces réunions, Thomas Gassilloud y détaille aussi sa démarche numérique, avec notamment un rendez-vous en direct et interactif sur Facebook tous les jeudis à 20h, pour répondre aux questions des citoyens.
Cette dernière réunion de préparation avant le lancement des réunion à l’échelle locale a permis à chacun d’apporter sa dernière pierre à l’édifice. Chacun est ainsi invité à se faire connaître pour participer à l’organisation d’une ou plusieurs réunions et à encourager tous les citoyens à s’engager sur ce Grand débat national.
N’hésitez pas à nous contacter plus plus d’informations.
Le comité de rédaction du CDC